Interdite durant la période que recouvre l’URSS et remplacée par une journée non-chaumée on ne peut plus laïque, cette fête est progressivement réintroduit dans la culture soviétique par le pouvoir en quête d’un renouveau en terme d’adhésion populaire. Aujourd’hui comme l’Orthodoxie, Noël a retrouvé sa place centrale en Russie et fait l’objet de célébrations somptueuses tant sur le plan spirituel que temporel au même titre que le Nouvel An.
Rites et traditions : les célébrations de Noël
Dans sa célébration rigoureuse, la fête de Noël en Russie suit les rites suivants :
Avant que les festivités ne commencent, un jeûne d’une journée est effectué en référence à l’étoile ayant guidé les Rois Mages vers Bethlehem. Il est accompagné de nombreuses liturgies. Le soir venu, de grandes messes sont célébrée dans les églises du pays, dont la principale se déroule à la Cathédrale de Notre Dame qui selon les croyance a mis au monde le sauveur.
Il s’agit là d’un évènement de faste où la toute puissance du culte orthodoxe est mise en avant. Le Patriarche de Moscou, leader du culte orthodoxe russe en profite pour s’adresser à l’ensemble des croyants du monde, délivrant ainsi un message de paix et de foi.
Au même moment, des groupes de chanteurs vont de porte à porte arborant une étoile accrochée à une perche. Ils chantent des chansons à la gloire du Christ appelées « Koliada », héritage de la culture païenne d’antan. La tradition veut que ne pas recevoir et écouter ces chants porte malheur. En récompense de leurs efforts, on leur offre souvent un peu d’argent, du pain d’épice ou des pirogis. Le soir, la famille après avoir mangé attend avec impatience la venue de Ded Moroz le Père Noël russe.