Sabina Domorak fait découvrir la culture russe à Quimper
Sabina Domorak, originaire d'Ouzbékistan, a fondé à Quimper l'association russophone de Cornouaille. Pour faire découvrir la langue et la culture russes.
Elle a créé fin 2018 l’association russophone de Cornouaille à Quimper. Pour faire découvrir la langue et la culture russes. Mais, en fait, Sabina Domorak, 41 ans, est ouzbek. « Vu de Bretagne, tout cela est un peu pareil ! », sourit-elle. Elle a baigné dans la culture française dès son plus jeune âge : « J’ai étudié dans une école française à Tachkent à partir de l’âge de 6 ans. Je suis arrivée en France en 2001 pour faire des études de commerce international. J’ai ensuite travaillé comme assistante commerciale dans la mode à Paris. »
C’est là-bas qu’elle a rencontré son mari. Le couple s’est installé à Quimper il y a quatre ans, à la faveur d’une nouvelle opportunité professionnelle pour lui. Ensemble, ils ont quatre enfants auxquels elle a transmis sa langue, ses traditions. « Ils sont fiers d’avoir cette double culture. »
Une cinquantaine d’adhérents
Sabina semble heureuse et épanouie : « Ma vie est ici. Le plus difficile, c’est la distance qui me sépare de mes parents et de ma sœur. Je les vois habituellement l’été, mais cette année cela n’a pas été possible », regrette-t-elle.
À Quimper, Sabina apprécie « la qualité de vie, les paysages, l’architecture… Et les gens, distingués mais plus simples et plus chaleureux qu’à Versailles où j’ai habité. »
Elle parle surtout avec beaucoup d’enthousiasme de ce qu’elle vit dans le cadre de son association : elle y dispense des cours de russe (à des enfants et à des adultes) avec d’autres mères de famille russophones bénévoles, elles organisent aussi, avec succès, des événements autour des traditions russes. L’association, hébergée au centre des Abeilles, compte une cinquantaine d’adhérents.
Les activités de l’association s’étoffe au gré des envies et des initiatives de ses membres : « Une jeune maman comptable passionnée de dessin donne des cours aux enfants, une autre anime des ateliers de pâtisserie, une danseuse a monté tout un groupe ! Avant, les adhérents me suivaient, maintenant, c’est moi qui tente de les suivre. Nous avons plein de projets et toujours dans la bonne humeur ! », se réjouit Sabina Domorak.
Avec cette association, elle a réalisé un rêve de petite fille : « J’ai toujours eu envie d’enseigner, confie-t-elle. J’ai d’ailleurs longtemps collectionné chez moi des méthodes d’enseignement qui ne servaient pas. Aujourd’hui oui. Je suis ravie ! »
Article publié le 4 Décembre 2020 – Martine De Saint Jan